Belle et Bum

La 14e saison de Belle et Bum débute le jeudi 29 septembre 2016, 21 h, à Télé-Québec.

Imaginez que vous deviez monter un spectacle musical de toutes pièces. Un spectacle d’une heure trente, avec 9 musiciens en concert qui accompagnent des artistes internationaux, locaux et de la relève. Une vingtaine de morceaux à maitriser, de tous les genres musicaux, présentés devant public. Une grande soirée, avec les éclairages, les caméras, les billets, la mise en scène, les répétitions… combien de temps croyez-vous que vous auriez besoin pour produire un tel événement? Cinq mois? Cinq semaines? Et si on vous disait que vous deviez le faire en quelques jours seulement? Tout un défi! Et une fois que vous auriez réussi ce tour de force, si on vous demandait de recommencer chaque semaine? Un tel contrat semble impossible à réaliser! Pourtant, c’est le défi que l’équipe de Belle et Bum relève avec brio, depuis plus d’une décennie.


Mélissa Lavergne et Normand Brathwaite – Belle et Bum (© DATSIT Studios inc./Claude Dufresne)

Battre la mesure… et le chrono!

Pour la productrice chez Datsit Sylvie Tremblay, l’émission Belle et Bum est bien plus que de la télévision de variété. C’est un emblème purement musical; toute la place est laissée à la chanson. Mais pour que chaque spectacle soit à la hauteur des attentes élevées de la production, il faut une préparation réglée au quart de tour. Le mercredi matin a lieu la première répétition musicale avec la chef d’orchestre Julie Lamontagne et ses musiciens. Du guitariste jusqu’au trompettiste, de la saxophoniste au batteur, du bassiste au claviériste; le “band” forme une véritable confrérie. Grâce à cette chimie de groupe, tout est bon, dès le premier essai. Il le faut, puisque le temps est compté! Déjà, le mercredi après-midi, les artistes invités viennent répéter leurs morceaux. C’est la première fois qu’ils entendent leurs chansons accompagnées du “band” de Belle et Bum.

Sylvie Tremblay a des étoiles dans les yeux lorsqu’elle parle du premier moment où les invités entendent leurs mélodies interprétées par les musiciens : « Il y a quelque chose d’absolument magique qui se passe! Les artistes sont portés par la force tranquille du “band” et c’est beau à voir! » Le lendemain, c’est déjà la générale et l’enregistrement. Parallèlement au spectacle, la directrice artistique et son équipe de recherche restent aux aguets de tout ce qui se fait côté musique. Puis, on invite les artistes et on organise les horaires avec toutes les contraintes que ça implique. Tout ça, pour que la semaine suivante, la production se lance dans un nouveau spectacle. « C’est de l’adrénaline pure! » lance la productrice. On la croit!

Madame Tremblay explique bien toute l’envergure de cette émission : « J’ai déjà travaillé à l’organisation de la fête nationale à Québec, et pour moi, Belle et Bum est comme une petite fête nationale d’une heure trente, à organiser chaque semaine. On crée des numéros, on a beaucoup d’invités et on crée des jumelages. C’est vraiment un gros spectacle. L’émission a été tournée en direct pendant 12 ans. Aujourd’hui, c’est tourné comme du direct, dans les temps, avec les pauses, et devant public. Le défi reste donc le même. Il faut être très vif pour y arriver. Tout le monde court! C’est électrisant! »


Normand Brathwaite et Mélissa Lavergne – Belle et Bum (© DATSIT Studios inc./Claude Dufresne)

Une place pour tous

Derrière la folie de monter des spectacles uniques dans des délais plus que restreints, Belle et Bum se veut le plus inclusif possible. L’émission accorde ainsi une grande place aux chanteurs de toutes les communautés et de toutes les origines, en mettant l’accent sur la chanson francophone. En étant si accessible, tout en restant de haut calibre, Belle et Bum soutient beaucoup les artistes émergents. Plusieurs auteurs-compositeurs-interprètes reconnus ont fait leur première apparition télévisuelle à l’émission, comme ç’a été le cas pour Pierre Lapointe, par exemple. Puisque le public de Belle et Bum apprécie beaucoup la musique, les albums et les spectacles, plusieurs artistes voient leurs ventes augmenter après être apparus à l’émission. Un spectacle télévisé d’un soir devient donc un réel tremplin; une belle vitrine pour les artistes. Et en permettant aux émergents de se produire sur la même scène que de grands artistes établis, la variété demeure présente chaque semaine et tout le monde y gagne. Des instants complètement uniques sont ainsi créés lors de chaque spectacle. Par exemple, la rencontre d’Ariane Moffat et Milk and Bone ou encore celle de Kevin Parent et de Safia Nolin ont fait vibrer le public d’une grande émotion.

D’ailleurs, la productrice est très touchée par ce que les rencontres musicales peuvent apporter : « Il y a quelque chose qui se passe au niveau humain lorsque les artistes se rencontrent. Les artistes ne sont pas là pour faire de la promotion : c’est avant tout un véritable moment de création. C’est vraiment riche, ça ne se passe pas ailleurs et le public répond bien. Par exemple, j’ai rencontré une famille colombienne, où la mère qui m’a dit que chaque semaine, elle et ses proches se faisaient des cocktails et dansaient devant Belle et Bum. Ça m’a donné des frissons! Les étrangers regardent peu notre télévision. Alors, c’est magique de voir que l’émission peut être une porte d’intégration. En région éloignée aussi, les gens qui ont peu de salles de spectacles écoutent Belle et Bum pour avoir accès à de la musique, grâce à Télé Québec. C’est très unificateur! »


Sylvie Tremblay, productrice, Belle et Bum (© DATSIT Studios inc./Claude Dufresne)

En constante évolution

Conserver un tel succès après plusieurs années de diffusion n’est pas chose facile. L’équipe a donc dû se renouveler constamment afin de maintenir la fraicheur et l’intérêt de l’émission. La nouveauté, c’est justement ce qui anime Sylvie Tremblay, qui a joint l’émission il y a trois ans : « On a redynamisé, on a fait ça très moderne. On a changé le décor, la disposition des musiciens, l’éclairage. Je n’aime pas refaire ce qu’on a fait l’année dernière! Ça permet de s’améliorer, d’évoluer et on reste au goût du jour. Les téléspectateurs auront aussi droit à de nouveaux segments cette année! » Outre l’aspect visuel et technique, la co-animation a aussi changé, récemment. Mélissa Lavergne, percussionniste à l’émission depuis ses débuts, est devenue la 5e Belle de Belle et Bum. Tout s’est fait naturellement, puisque a Mélissa n’est pas un élément extérieur : elle connait bien l’émission. Et elle coanime avec un autre musicien présent depuis le premier épisode : Normand Brathwaite. Toujours stimulé par le mandat inclusif et le contenu musical de l’émission, Normand est un réel ambassadeur; le seul et unique Bum!

Derrière la fête hebdomadaire qu’est Belle et Bum, Sylvie Tremblay reste consciente du privilège et du défi que représente cette émission : « Nous sommes à une époque où les budgets sont de plus en plus serrés. Alors, il faut maximiser ce qu’on a, utiliser les forces de chacun et garder un recul. Malheureusement, à la vitesse où vont les choses, on n’a pas le temps de former de nouvelles personnes et les équipes sont réduites au maximum. Mais la qualité ne doit pas diminuer. Les téléspectateurs ont l’impression que Belle et Bum sera toujours là, mais les décisions se prennent une saison à la fois. Pour le moment, c’est le talent de chacun des membres de l’équipe qui tient l’émission en place. C’est unique, précieux et on veut préserver ça. » Il ne nous reste qu’à souhaiter longue vie à Belle et Bum.

Joignez-vous à la fête de Belle et Bum via leur communauté Facebook, leur fil Twitter, et leur site officiel. La 14e saison de Belle et Bum débute le jeudi 29 septembre 2016, 21 h, à Télé-Québec.

Pour assister aux enregistrements de l’émission Belle et Bum, qui ont lieu au théâtre National à Montréal, veuillez faire une demande de réservation à la billetterie en ligne.