PROJETS FINANCÉS

Atomic Reaction a pour toile de fond l’ultrasecret Projet Manhattan, alors que Churchill, Roosevelt et King s’entendent pour tenter de mettre fin à la Seconde Guerre mondiale en fabriquant une arme de destruction massive. Atomic Reaction se penche sur le rôle important du Canada dans le Projet Manhattan. Dans les Territoires du Nord-Ouest, nombre d’hommes autochtones ayant travaillé à la mine d’uranium LaBine sont décédés de maladies liées au cancer durant les années 60. Pendant ce temps, à Port Hope, en Ontario, plus de 250 lieux radioactifs ont été identifiés près de la raffinerie, et les rumeurs font état de plusieurs morts liées au cancer depuis les années 60. Certes, Atomic Reaction porte sur les retombées radioactives des premières bombes atomiques. Or, les impacts de ces explosions au Japon en 1945 se font toujours sentir aujourd’hui ici au Canada.

Quelques centaines d’années avant l’émeute du 6 janvier 2021 à Washington D.C., un astronome, physicien et ingénieur italien du nom de Galilée a été condamné pour hérésie, parce que ses découvertes scientifiques allaient à l’encontre de la doctrine catholique. Le sacrifice qu’il a fait en insistant sur l’importance de mettre les preuves scientifiques au-devant des croyances personnelles démontrait toute son intégrité. C’était aussi prophétique et annonciateur d’un XXIe siècle marqué par les « faits alternatifs ».
C’est le sujet de WAR ON SCIENCE, qui suit deux mères canadiennes dévouées à leurs enfants et composant avec un terrible deuil. Elles s’avancent toutefois sur des chemins diamétralement opposés pour trouver des réponses à leurs questions. L’une s’appuie sur des faits scientifiques reconnus et les opinions du corps médical, tandis que l’autre fait confiance à des sites Web qui, comme elle, se montrent profondément sceptiques à l’égard des entreprises pharmaceutiques.
Comment la peur de l’autisme peut-elle mener à une insurrection ? WAR ON SCIENCE analyse les diverses visions du monde et les tromperies avérées qui ont créé le terreau fertile ayant donné naissance à la rhétorique antiautoritaire.

Le récit à la fois tragique et ironique du propriétaire de galerie d’art canado-allemand Max Stern, ses héritiers et leurs ennemis, qui se sont retrouvés au cœur d’une polémique sur la restitution d’œuvres d’art pillées par les nazis.

STOLEN TIME est un long métrage documentaire dans lequel on accompagne, sur une période de six mois, l’avocate de 38 ans Melissa Miller alors qu’elle se penche sur la situation de l’industrie des soins de santé privés au Canada. L’initiative trouvera des échos partout au monde, alors que la COVID-19 a mis en lumière la négligence systémique des résidents et employés de CHSLD.

Spirit of the Mask relate l’histoire méconnue de la profonde influence des masques autochtones de la côte nord-ouest sur quelques-uns des plus grands artistes modernes de tous les temps. On y suit également les efforts dramatiques pour retracer et rapporter l’un de ces masques, qui fut volé dans des circonstances brutales lors de l’interdiction des potlatchs sur la côte ouest de la Colombie-Britannique il y a exactement un siècle.
Le film suit le parcours remarquable du masque, du moment où il fut violemment dérobé jusqu’à sa vente à des collectionneurs, à la façon dont il a inspiré les artistes surréalistes à New York, à sa mise aux enchères à Paris et, finalement, à son retour dans les mains de ses propriétaires légitimes : le peuple ‘Namgis.
Spirit of the Mask accompagne le cinéaste cri Neil Diamond, alors qu’il voyage d’un océan à l’autre sur l’Île de la Tortue et de l’autre côté de l’Atlantique, et qu’il tente de rassembler les pièces d’un récit mettant en relief la décolonisation de l’art et de la culture.

Il y a à peine 165 ans, un seul troupeau de bisons des grandes plaines nord-américaines mettait deux jours à passer son chemin. Après des décennies de chasse effrénée, il restait moins de 500 individus, une véritable catastrophe pour de nombreuses communautés amérindiennes. Tasha Hubbard, universitaire et réalisatrice crie primée, emmène les spectateurs dans une véritable épopée et leur fait découvrir une histoire jamais encore transposée à l’écran : le passé, le présent et l’avenir du bison tel que vus par des autochtones. Tandis qu’elle cherche à attirer l’attention sur cet animal, Tasha raconte les histoires remarquables de membres des Premières Nations travaillant sans relâche pour lui redonner la place qui lui revient. En cette époque de changements climatiques, d’insécurité alimentaire et d’incertitude, la terre a, plus que jamais, besoin des bisons. Leur retour s’annonce prometteur pour les communautés autochtones, l’environnement et même la survie de l’espèce humaine.

Un restaurateur est accusé à tort de rituels sataniques, ce qui vient mettre sa vie en danger. Lorsqu’on découvre que sa situation est liée à un bestseller publié en 1980 portant sur une liaison satanique entre une Canadienne et son psychiatre, la vérité sur une conspiration satanique mondiale s’échelonnant sur quarante ans est enfin exposée.

RESIDENT ORCA raconte l’histoire d’un clan extraordinaire d’orques menacé d’extinction dans le Pacifique du nord-est. Dans ce suspense écologique, nous suivons deux baleines qui luttent pour leur survie, alors que des biologistes de la vie marine sont lancés dans une course pour tenter de découvrir ce qui les tue et qu’une communauté autochtone se bat pour faire libérer le dernier individus du clan toujours en captivité.
RESIDENT ORCA s’intéresse aux destinés fragiles de deux membres du clan Southern Resident : TAHLEQUAH, 21 ans, dont le petit dernier, Phoenix, fêtera bientôt son premier anniversaire (étape que moins de la moitié des bébés orques franchissent), et leur proche parente LOLITA, 54 ans. Cette dernière a été capturée alors qu’elle avait 4 ans, et elle se retrouve aujourd’hui au cœur d’une bataille juridique menée par deux Anciens de la nation Lummi qui cherchent à la faire libérer après 50 années passées au Seaquarium de Miami. Les deux histoires s’entremêlent tout au long d’une année jalonnée de dangers et marquée par l’espoir pour une nation autochtone et une espèce animale appréciée de tous.

Nuancé, drôle et généreux, ce documentaire novateur sur l’industrie du sexe repose sur des extraits d’entrevues avec l’auteure et elle-même travailleuse du sexe Andrea Werhun. Ce long-métrage immersif, comprenant des reconstitutions visuellement éblouissantes, présente le point de vue authentique de Werhun sur cette industrie et offre au public une perspective pluridimentionnelle sur le travail du sexe dans le monde post-#MeToo.
Les structures du pouvoir patriarcal bénéficient de la stigmatisation des travailleurs et travailleuses du sexe et du silence qui leur est imposé. Il est risqué pour quiconque appartient à cet univers de révéler qu’il ou elle en fait partie, peu importe son rang dans la « putarchie » (la hiérarchie dans l’industrie du sexe). C’est pourquoi le point de vue d’une iconoclaste comme Andrea a autant de valeur : elle raconte son histoire au nom de tous les travailleurs et les travailleuses du sexe qui n’ont pas cette possibilité.

Goddess of Slide: The Forgotten Story of Ellen McIlwaine est un long métrage documentaire portant sur cette légendaire – et aujourd’hui méconnue – musicienne canadienne qui a dû défendre son droit de jouer la guitare glissée, un instrument dominé par les hommes dans un monde dominé par les hommes. Huit mois après s’être installée à Greenwich Village sans perspective d’avenir, Ellen McIlwaine a eu l’occasion de faire la première partie des spectacles de quelques-unes des plus grandes légendes du blues au monde, dont Odetta, Richie Havens et Mississippi John Hurt. Ce sont cependant les six soirées magiques où elle a fait la première partie des spectacles de Jimi Hendrix qui sont venus complètement changer la vie d’Ellen, une jeune et intrépide rouquine. Cela l’a en effet menée à jouer avec les plus grands musiciens au monde. De Nashville au Japon, de la Géorgie à Woodstock, de voyageuse partout au monde à chauffeuse d’autobus à Calgary, Ellen, aujourd’hui âgée de 75 ans, est la joueuse de guitare glissée la plus novatrice jamais vue. Son parcours unique est ancré dans la survie, la passion et la justice. Goddess of Slide offre un portrait intimiste d’une pionnière dont l’ascension vers les sommets de gloire et la longue et illustre carrière lui valent une place de choix dans l’histoire de la musique.

Born to Be Wild : découvrez l’histoire derrière la célèbre chanson.
Un groupe de musiciens de Toronto, un garage miteux à L.A. à la fin des années 60, un nom tiré d’un roman de Herman Hesse, un chanteur aveugle d’un œil qui a quitté l’Allemagne de l’après-guerre pour émigrer au Canada et un producteur israélien : les membres du groupe Steppenwolf ont composé une pièce devenue l’hymne de toute une génération et créé un son qui a jeté les bases de ce qui allait devenir le hard rock et le heavy metal, deux des genres musicaux les plus rentables dans le monde.

Le long-métrage BLACK ICE, du réalisateur Hubert Davis et du producteur Vinay Virmani, est plus qu’un simple film sur le hockey. Ce documentaire traite du racisme dans la société et nous tend un miroir reflétant une culture complaisante qui tarde à reconnaître son racisme systémique. Plus encore, le film cherche à valoriser les jeunes hommes noirs qui ont choisi de pratiquer un sport qu’ils aiment depuis l’enfance, mais dans lequel ils ont très peu de modèles.

Dans le long-métrage Away with Words, documentaire à la trame narrative non linéaire, on suit la prolifique Staceyann Chin, poète, artiste multidisciplinaire, militante pour la communauté LGBT et autrice saluée par la critique, alors qu’elle se lance dans une quête planétaire pour briser un cycle traumatique. Ce qui la pousse à partir : une longue réflexion à propos de sa mère, Hazel, qui l’a abandonnée en Jamaïque alors qu’elle avait neuf ans pour émigrer à Montréal à la recherche d’une vie meilleure.
Lorsque soudainement, en pleine pandémie de covid19, Hazel, aujourd’hui âgée de 78 ans, disparaît de l’établissement psychiatrique de Cologne, en Allemagne, où elle séjourne, Staceyann doit se lancer dans un autre type de voyage.
Accompagnée de sa fille de neuf ans, Zuri, elle nous transporte dans ses trois quêtes interconnectées : retrouver Hazel, en découvrir davantage sur son passé mystérieux et rechercher le pardon, afin de pouvoir être la mère qu’elle-même n’a pas eue.

Freda Huson, cheffe Wet’suwet’en, tient tête au gouvernement fédéral ainsi qu’à des pétrolières multinationales et elle affronte les assauts armés et répétés de la police. L’enjeu est énorme pour elle et sa communauté, qui résiste à l’installation de pipelines afin de protéger son territoire.
Il y a une dizaine d’années, Freda Huson a commencé à travailler pour réinvestir le territoire traditionnel des Wet’suwet’en dans ce qui est aujourd’hui appelé la Colombie-Britannique. En construisant des maisons et un centre de guérison sur le chemin proposé pour la mise en place des fameux pipelines, Freda et d’autres membres de la communauté Wet’suwet’en ont réaffirmé leur droit de protéger leur territoire. Ce faisant, ils sont devenus une épine dans le pied de géants de la production d’énergie et du gouvernement du Canada.
YINTAH (« terre » dans la langue witsuwit’en) suit Freda tandis qu’elle galvanise ses troupes pour renforcer la résistance face aux projets pétroliers et qu’elle se joint aux chefs héréditaires pour affronter des injonctions juridiques et une police militarisée.