Nouveau et tout chaud: Mise à jour de mi-année de notre Rapport sur les tendances
L’avènement de « marchés numériques », la popularité croissante de la diffusion vidéo en temps réel et les effets des algorithmes sur la découvrabilité de contenu… Plongez dans le nouveau rapport du FMC sur les tendances qui façonnent aujourd’hui la télévision et des médias numériques.
L’été n’est pas seulement la saison idéale pour s’amuser au bord de la piscine ou déguster un barbecue entre amis. C’est également le temps de l’année où nous publions la mise à jour de mi-année de notre Rapport sur les tendances.
D’abord et avant tout, permettez-moi de profiter de cette occasion pour vous remercier d’avoir lu et autant partagé notre Rapport sur les tendances 2015 intitulé Le défi du grand flou.
Voyons voir ce qui a retenu notre attention dans cette mise à jour de mi-année que vous pouvez télécharger ici.
Les utilisateurs sont de plus en plus isolés dans des « bulles de filtre »
Le choix de contenu est sans précédent, mais la durée d’attention des utilisateurs a diminué. Il en résulte des utilisateurs dépassés qui tendent à limitent leurs points d’accès au réseau à quelques grandes plateformes dominantes.
Dans cette mise à jour, nous nous penchons sur le fait que la plupart de ces plateformes dominantes (comme Facebook, Google, Amazon et Netflix) utilisent des formules algorithmiques pour formuler des recommandations et, ce faisant, créent des « bulles de filtre ». En effet, le profil Web individuel de chaque utilisateur (qui varie selon l’historique de navigation, l’emplacement géographique, etc.) influence ce qui s’affiche à l’écran de chacun.
Dans bien des cas, cette « offre de contenu personnalisée » sera appréciée par les utilisateurs, mais en contrepartie, elle nuit à la découvrabilité du contenu qui ne correspond pas au profil de l’utilisateur donné. Cela peut devenir encore plus problématique lorsque des plateformes et des services privilégient certains types de contenu (par exemple, du contenu payant) au détriment d’autres. Nous présentons des exemples et des données en cette matière dans le rapport.
Mondialisation du contenu et marchés intégrés
À l’instar des observations présentées dans nos rapports précédents, le transfert du contenu télévisuel en ligne prend son essor. Aux États-Unis, la firme PricewaterhouseCoopers prédit que toutes les sources électroniques de vidéo domestique combinées (par exemple, la vidéo diffusée en continu, la vidéo sur demande, la télé par contournement et les sources transactionnelles) généreront des revenus plus élevés que l’ensemble de l’industrie cinématographique d’ici 2018.
Pourtant, nous savons maintenant que cette culture de la diffusion en continu repose sur une logique prônant un accès gratuit ou très abordable au contenu. Le défi que tous les intervenants sont appelés à relever consiste à trouver des moyens de continuer d’investir dans du contenu original.
Entre-temps, la gestion des droits prend aussi le virage de la mondialisation. Alors que Netflix veut acquérir des droits mondiaux pour ses acquisitions et ses investissements en contenu original, la Commission européenne propose des mesures réglementaires pour mettre fin au blocage géographique du contenu européen et pour moderniser la loi sur le droit d’auteur.
Le visionnement de jeux en ligne, les sports électroniques et l’évolution des habitudes d’écoute en temps réel confirment la montée de nouveaux formats de contenu
Depuis la publication du plus récent Rapport sur les tendances en janvier, les sports électroniques ont gagné encore plus de terrain et envahi les écrans de télévision linéaire et de cinéma en Amérique du Nord. Cette montée remarquable est indicatrice d’un phénomène encore plus vaste : l’arrivée de nouveaux formats de contenu caractérisés par la diffusion en temps réel de vidéos de longue durée sans montage ou narration.
Cet appétit croissant pour le divertissement en temps réel et tout en longueur explique en partie la popularité quasi spontanée de Meerkat et de Periscope, deux applications de diffusion en temps réel. Bien que ce format télévisuel ne soit pas entièrement nouveau (pensez à la couverture journalistique), il gagne également du terrain au petit écran. La télescargot – ou Slow TV – caractérisée par des heures de contenu sans montage a depuis quitté sa patrie norvégienne et a été adoptée par plusieurs diffuseurs et publicitaires aux quatre coins de la planète.
La consommation médiatique des générations futures sera-t-elle entièrement numérique?
Alors que nos rapports précédents portaient sur la montée des nouvelles personnalités du numérique que sont les Youtubeurs entre autres, cette fois-ci, nous nous sommes penchés sur ceux qui observent ces nouveaux créateurs. Il suffit de penser que Twitch (une plateforme de jeux vidéo en direct) est suivie par 51 millions d’internautes sur la planète et qu’au moins 49 % de ceux-ci sont âgés de moins de 35 ans pour se convaincre qu’il vaut la peine d’examiner de plus près la nouvelle cohorte de consommateurs de contenu, c’est-à-dire les membres de la génération Z (nés entre le milieu ou la fin des années 1990 et aujourd’hui), qui suit la génération du millénaire.
Selon Nielsen, l’adolescent américain (âgé de 12 à 17 ans) passe en moyenne quatre heures de moins par semaine devant la télévision traditionnelle par rapport à il y a une décennie. Une tendance similaire s’observe au Canada. Cette nouvelle génération adoptera-t-elle un jour des plateformes de consommation de contenu plus traditionnelles?
De moins en moins d’intermédiaires dans la production de revenu
Une automatisation plus poussée pourrait-elle mener à de nouvelles méthodes plus perturbatrices pour échanger des droits audiovisuels?
À ce jour, la transition vers le numérique passe par une optimisation des services, une rationalisation des processus, l’accroissement des efficacités organisationnelles et un recours moindre aux intermédiaires. Des agrégateurs comme YouTube, Vimeo et Dailymotion font en bonne mesure la même chose dans le monde de l’audiovisuel. Ils automatisent la livraison et la distribution tout en facilitant la monétisation, s’il y a lieu, par des modèles transactionnels, des abonnements ou des publicités.
Cependant, alors que l’octroi de droits et la négociation commerciale continuent d’exister en amont de cette exploitation en ligne, nous pourrions être témoins d’une augmentation du nombre de marchés virtuels comme Rights Trade et Fadel venant perturber les marchés traditionnels. Ces marchés virtuels pourraient même contourner les représentants et les distributeurs tout en offrant aux détenteurs de droits un contrôle direct à moindre coût que le modèle de commissions versées aux distributeurs. Cela pourrait prendre la forme d’une réduction des prix dont bénéficieraient les consommateurs.
Comment faire face aux géants?
D’un rapport au suivant, ce dernier chapitre est toujours consacré à la transformation du paysage concurrentiel et aux nouveaux joueurs qui façonnent l’écosystème du contenu. Dans des rapports précédents, il a été question de la domination grandissante de grands joueurs américains du Web comme Google, Facebook, Netflix, Amazon et Apple.
Dans le dernier rapport, nous nous sommes penchés sur des alliances créatives, l’arrivée de nouveaux concurrents et d’audacieuses mesures réglementaires qui permettraient – peut-être – d’apprivoiser les géants. Il y est notamment question de la vive concurrence qui règne entre YouTube et Facebook en termes de visionnements de vidéos en ligne, de joueurs qui refusent de renoncer à leur indépendance malgré la pression (Snapchat, Vice et Vessel), de l’accession de la Chine et de l’Inde au rang de superpuissances de l’économie numérique et de nouvelles propositions réglementaires visant à avoir la mainmise sur les géants, dont le Marché unique numérique de la Commission européenne.
À la fin du rapport, vous trouverez un tableau qui résume les défis et les opportunités auxquels font face les producteurs et distributeurs de contenu en regard des nombreux changements présentés dans le rapport.
Bon, c’est assez. Préparez-vous un verre, installez-vous confortablement au bord de la piscine etcliquez ici pour lire la version intégrale du rapport.