Moteur, action, inclusion S2E3 : Steve J. Adams et Sean Horlor
Le couple parle du fait de travailler avec son partenaire de vie, de l’importance des modèles queer dans l’industrie et de leurs projets futurs.
Dans cet épisode, nous rencontrons les producteurs, cinéastes et partenaires de vie Steve J. Adams et Sean Horlor. Leur dernier documentaire, Satan Wants You, a été présenté en première mondiale au SXSW cette année. Sean et Steve évoquent aussi leur film précédent, Someone like me, du fait qu’ils ne conçoivent pas travailler autrement qu’en duo et de l'importance de redonner à la communauté queer en étant des modèles pour la génération montante de créateurs LGBTQ+.
Lorsqu'on leur demande comment ils parviennent à maintenir un tel niveau de synchronicité dans leur vie et surtout dans leur travail, les producteurs et réalisateurs Steve J. Adams et Sean Horlor retournent la question : «Je me suis toujours demandé comment les gens y parviennent seuls !», lance Steve J. Adams.
Le couple s’est rencontré, est tombé amoureux et a créé une société de production trois mois plus tard. À l'époque, Sean Horlor était animateur d’une émission et producteur associé, et était curieux d'en apprendre plus sur l'écriture de scénarios et la réalisation. Pour sa part, Steve J. Adams était en train de déterminer ce qu'il voulait faire, après avoir quitté son précédent travail dans le secteur de l'aménagement paysager. Il semblait que les étoiles étaient alignées. «Quand j'ai rencontré Steve, c'était comme si nous pouvions le faire ensemble, tous les deux. [...] Nous avons créé une entreprise et nous avons dit: «Voilà ce que nous allons faire.»
Lorsqu’ils ont débuté comme cinéastes, les modèles LGBTQ+ de l’industrie n’étaient «pas visibles en ligne», mentionne Sean Horlor. Aujourd’hui, il veut que les choses soient différentes pour la nouvelle génération. «Lorsque tu nous as contactés pour participer à cette série, cela m'a fait penser à il y a huit ans, quand nous recherchions d'autres cinéastes, réalisateur·trices queer, pour dire : Oh, comment ont-ils fait leur carrière ? Pouvons-nous les contacter et leur demander de l’aide ? Pour arriver à la conclusion : "Eh bien, nous ne trouvons personne." [...] Nous y voilà, huit ans plus tard. Nous encadrons une jeune cinéaste, et essayons de redonner et de dire oui à ces opportunités.»
Leur premier long métrage documentaire, Someone like me, a suivi pendant un an et demi un groupe d'individus queer de la région de Vancouver, alors qu'ils se réunissaient pour collecter des fonds et accueillir en toute sécurité une personne réfugiée LGBTQ+ au Canada. Malgré de nombreux obstacles sur la route, notamment l’évolution de la dynamique au sein du groupe lui-même, les luttes personnelles de certains des membres et les facteurs perturbateurs externes tels que la pandémie de COVID-19, le duo est fier d’avoir réalisé un film «qui a un impact durable», déclare Steve J. Adams.
Même si le résultat final peut être très différent de l'idée initiale, Sean Horlor estime que c'est normal lors du tournage d'un documentaire: «Les choses changent, je pense que c'est un élément vraiment universel dans un film, au-delà de la communauté queer, auquel tout le monde peut s'identifier, c'est le fait que vous pouvez espérer que quelque chose va se produire, mais la vie reprend le dessus et au final les choses sont différentes. Cela fait partie du fait d’être humain.»