5 conseils stratégiques pour que votre application se démarque

Les consommateurs ont accès à plus de deux millions d’applications dans les différentes boutiques d’applications mobiles. L’époque où il était suffisant de « lancer une app » pour attirer l’attention est bel et bien révolue. Les applications possèdent maintenant leur propre écosystème de contenu pour la publicité.

Par où commencer ? Voici quelques éléments à considérer :

1. Les applications n’apparaissent pas comme par enchantement sur la page d’accueil d’une boutique d’applications

Toutes les applications n’ont pas droit à une promotion en page d’accueil ! Des milliers d’applications sont soumises chaque mois et, s’il y a beaucoup d’appelées, il y a malheureusement peu d’élues. C’est la même situation que dans le cas des séries télévisées : seules quelques-unes peuvent être diffusées aux heures de grande écoute.

Les applications sont choisies en fonction de leur popularité, des succès précédents de leur développeur ou de leur éditeur ainsi que des relations à long terme. Si l’établissement de liens avec l’équipe de développement commercial de chaque boutique d’applications constitue une bonne stratégie à long terme, il ne faut toutefois pas fonder ses plans de marketing sur le fait d’être mis en valeur dans une boutique puisque cette possibilité n’est généralement pas laissée entre les mains des producteurs et des développeurs.

2. Les applications font rarement sensation dès leur lancement — l’auditoire se constitue au fil du temps

Contrairement aux séries télévisées, dont le succès se mesure souvent après un ou deux épisodes, l’auditoire d’une application prend du temps à se constituer. Les applications n’ont pas d’horaire établi, et chaque utilisateur s’en sert quand il le veut et quand il a le temps. Leur accès n’est pas limité à des moments précis. Par conséquent, il est préférable qu’une campagne de promotion se déploie lentement en prévoyant de fréquentes petites vagues plutôt qu’un seul grand coup d’éclat. C’est ainsi d’ailleurs que les jeux mobiles ne sont souvent pas dotés de toutes leurs fonctionnalités dès le lancement et que les développeurs préfèrent mettre en œuvre des mises à jour régulières pour bâtir l’application au fur et à mesure que la base d’utilisateurs s’accroît.

En outre, les nouvelles fonctionnalités permettent de ramener l’attention des utilisateurs sur l’icône de l’application et de rappeler sa présence. Cette idée peut sembler insensée, mais, si l’on tient compte du fait que les utilisateurs ne se servent que de 15 % des applications qu’ils téléchargent, on constate qu’une application peut facilement tomber dans l’oubli.

3. Ce qui différencie votre application des autres

Les applications qui ressemblent beaucoup à une autre sèment la confusion chez les utilisateurs. Pourquoi ne pas simplement utiliser l’originale ? Les jeux en constituent un bon exemple : si les utilisateurs ne trouvent pas la touche particulière qui rend le jeu unique, ils retourneront tout simplement vers les titres établis.

Si le développement d’une application fait partie de la composante médias numériques de votre émission de télévision, demandez-vous pourquoi un spectateur téléchargerait votre application pour trouver la date de la prochaine diffusion alors qu’il peut la trouver ailleurs. Ou songez aux raisons pour lesquelles un utilisateur la consulterait d’instinct pour visionner des vidéos de l’émission alors qu’il est probable que le télédiffuseur en présente déjà dans son application principale. Si votre seule réponse est « parce qu’il aime l’émission », il est possible que l’expérience que vous offrez ne soit pas assez engageante pour attirer des utilisateurs.

Si vous savez exactement ce qui distingue votre application des autres, la couverture dans la presse et les blogues en sera facilitée. Presque tous les développeurs envoient aux blogueurs et aux journalistes spécialisés en médias et en technologie un communiqué de presse accompagné d’un code de téléchargement. Mais si ceux-ci reçoivent chaque semaine des centaines de demandes de couverture, ils ne publient que quelques articles. Ce sont les applications qui se démarquent qui réussissent à se hisser au sommet.

4. Songez à rendre votre application disponible sur plusieurs plateformes

Tout le monde a une plateforme préférée : certains adorent les appareils iOS, d’autres ont un faible pour Android, beaucoup s’intéressent aux nouveautés de Windows et, au Canada, il reste encore de nombreux inconditionnels de BlackBerry. Tous vos utilisateurs ne préfèrent donc pas l’appareil qui a votre propre faveur. Si vous limitez l’accessibilité de votre application à une seule tablette ou un seul appareil mobile, vous restreindrez du même coup votre auditoire potentiel. Si votre auditoire est approprié et que votre budget le permet, examinez la possibilité d’affecter des ressources pour porter votre application sur au moins une deuxième, voire une troisième plateforme pour en accroître la portée.

5. Assurez-vous que la page de votre application dans la boutique fait véritablement la promotion de votre application

Dans la boutique d’applications, le premier paragraphe de votre application doit attirer immédiatement l’attention des utilisateurs. De quoi il s’agit. Pourquoi l’utiliser. Ce qui la distingue des autres. Pourquoi elle est si formidable. Présentez ses fonctionnalités. Les remarques sur les prix remportés et les mises à jour techniques ne devraient survenir que beaucoup plus bas dans le texte. Incluez des captures d’écran des véritables interfaces, et non seulement de l’écran d’ouverture et de la page de menu. Ces images constituent une occasion visuelle de montrer l’expérience ou les interfaces uniques de l’application ou de l’espace de jeu.

Voici deux bons exemples : la page de Big Win Soccer, de Hothead Game, sur Google Play et la page de l’application de comptabilité Freshbook dans l’App Store.


Sasha Boersma
En ses 15 ans de carrière dans les industries canadiennes du cinéma et de la télévision, Sasha Boersma a travaillé pour des studios de jeux, des producteurs télévisuels et des agences de financement ainsi que dans le milieu universitaire. Elle est productrice pour Sticky Brain Studios, qu’elle a cofondé, et travaille comme chargée de cours au Story Arts Centre du Collège Centennial.
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