Contenu canadien: Partagez votre vision de l’avenir de l’industrie audiovisuelle

Le Fonds des médias du Canada part en mission d’exploration des multiples facettes du contenu canadien. Pour ce faire, il invite une grande diversité de voix à réfléchir et à s’exprimer sur son avenir et sur de possibles définitions.

À partir du 27 février, l’initiative #DéfinirNotreContenu lancera un processus de consultation exploratoire en trois phases: une enquête nationale, des ateliers de cocréation et la production d’un rapport partageant les conclusions avec la communauté.

Le FMC saisit ainsi une occasion de contribuer à élargir la discussion et d’inviter les diverses parties prenantes à réfléchir au concept de contenu canadien, d’une manière qui suscite l’enthousiasme de l’industrie et des publics canadiens.  

«Nous souhaitons démocratiser cela et entendre le plus de gens possible», a affirmé Kyle O’Byrne, directeur des affaires publiques au FMC. «La politique sur le contenu canadien telle que nous la connaissons actuellement découle d’un rapport publié il y a plus de 70 ans, poursuit-il. C’était une époque très différente. À mesure que se modernise le système de diffusion, il serait utile de se demander — en tant qu’industrie et en tant que pays — si la définition demeure pertinente. Si l’on veut connaître la réponse, il faut poser les bonnes questions.»

«Inclure des gens qui auraient pu être mis à l’écart des discussions est d’une importance primordiale.»

Loin de viser à élaborer une définition en soi, l’initiative #DéfinirNotreContenu culminera en amont de l’examen politique par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) du projet de loi C-11, connu sous le nom de Loi sur la diffusion continue en ligne.

Ressources supplémentaires pour le CRTC, les idées, les commentaires et le rapport découlant des consultations #DéfinirNotreContenu visent à informer et nourrir le travail de l’organisme. «L’initiative du FMC servira à produire un rapport englobant divers points de vue et perspectives», explique M. O’Byrne.

En bâtissant des liens de confiance et en offrant l’espace pour tenir des discussions constructives, le FMC espère découvrir les dimensions qui pourraient être prises en considération dans la redéfinition juridique.

«En tant qu’industrie, nous devons Il est temps de réfléchir de manière originale, hors de nos perspectives et sujets de discussion ancrés, en quête de nouvelles manières d’aborder cette question.»

En tant que plus grand bailleur de fonds de contenu canadien au pays, et de loin, FMC propose ici une tentative d’offrir des perspectives de l’intérieur et d’aider l’écosystème de notre industrie.

En quoi diffère #DéfinirNotreContenu?

Jusqu’au 31 mars, la première phase du processus consistera à mener des entrevues ethnographiques et un sondage pancanadien en ligne  afin de saisir les perspectives diverses et les expériences personnelles et professionnelles des participant·antes, ainsi que les obstacles qu’ils et elles rencontrent dans l’industrie audiovisuelle et ses systèmes bureaucratiques.

●   Entrevues ethnographiques : Recueillies par le biais de relations privilégiées avec des acteur·trices sociaux·ciales, des groupes d’intérêts et les communautés locales touchées par la modernisation et la refonte du contenu canadien. Les données seront recueillies au moyen d’entrevues d’une heure semi-structurées avec 28 représentant·antes de l’industrie et 14 non-expert·es.

À la recherche d’une variété de façons d’aborder cette définition (d’un point de vue identitaire, régional, générationnel ou économique), le FMC et ses partenaires de recherche, La Société des Demains et HUMAIN HUMAIN réfléchiront à un large éventail d’idées et de points de vue et solliciteront des commentaires à leur sujet.

●   Un sondage national: À compter du 27 février, un sondage en ligne en anglais et en français sera soumis à 2000 spécialistes de l’industrie audiovisuelle de 18 ans et plus, à travers le pays.

«Que vous soyez étudiant·e, membre futur·e de cette industrie ou quelqu’un qui travaille fort au sein de cette industrie, vous faites partie de la communauté et devriez sentir que vous avez votre place dans cette discussion», encourage Catalina Briceño, universitaire, consultante en prospective stratégique et cofondatrice de La Société des Demains, qui collabore étroitement avec le FMC sur ce projet.

«Il y a une vraie composante exploratoire, ajoute-t-elle. Il s’agit d’une véritable discussion, car il y a cette volonté d'ouvrir la porte à de nouvelles idées et à des perspectives inédites.»

«Cette initiative tient particulièrement à inclure la prochaine génération de décideur·euses et professionnel·elles qui formeront l’industrie audiovisuelle canadienne de demain.»

Mme Briceño se réjouit également de voir le secteur médiatique faire appel à des expert.es en sciences sociales, notamment des ethnographes, des universitaires et des membres de cette communauté, pour le développement social et culturel. «Nous devons penser de façon plus large, affirme-t-elle.

«Présentement, alors qu’il y a beaucoup d'incertitudes, cela aurait pu être le moment pour être vraiment prudent et peu enclin à prendre des risques, mais l’initiative du FMC adopte une approche et une ouverture tout à fait contraires. C’est excitant et innovant.»

Les conclusions et les idées préliminaires acquises lors de la première phase de ce forum qui suscitera idées et discussions serviront aussi directement à la deuxième phase: une série d’ateliers de prospective qui se déroulera au printemps. Restez à l’affût des nouvelles sur ce processus itératif et joignez-vous à nous en avril et en mai.

Finalement, la phase trois, un rapport de type «Ce que vous avez dit» rendra compte de l’ensemble du processus #DéfinirNotreContenu et inclura des données, des perspectives de l’intérieur et des discussions qui ont été soulevées durant l’initiative nationale.

C’est à votre tour

Voici l’occasion d’écouter attentivement, de générer des idées et de réfléchir. Vous êtes officiellement invité·es à vous joindre à la discussion #DéfinirNotreContenu. Le FMC veut entendre tous les gens du secteur touchés par les changements apportés au sens et à la portée du contenu canadien.

Le FMC fait appel aux personnes travaillant dans l’industrie audiovisuelle, aux publics experts, aux communautés visant l’équité et la souveraineté, aux communautés sous-représentées et aux publics non experts — tous sont les bienvenus à participer à cette initiative.

Envoyez un commentaire écrit sur le site Web du FMC et exprimez-vous en répondant au sondage en ligne, du 27 février au 31 mars.

Notre contenu est à la croisée des chemins, et vos idées, vos réflexions, votre vision, votre analyse et votre expérience peuvent aider le FMC à informer le CRTC, dans le but de proposer de nouvelles pistes de réflexion pour mieux définir le travail de création d’ici. 

Serez-vous des nôtres?


Laura Beeston
Laura Beeston est rédactrice, éditrice et stratège de contenu originaire de Winnepeg. En plus de 10 ans de création médiatique, elle a travaillé sur une variété de projets, et a notamment été journaliste de nouvelles pour The Winnipeg Free Press, The Montreal Gazette et The Toronto Star, et journaliste artistique pour le Globe and Mail. Elle est conseillère média et mentor chez The Link.
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