À la rencontre de Simon D’Amours

Natif de Montréal, le réalisateur, producteur et animateur Simon D'Amours n'a pas hésité à déménager ses pénates pour l'Ouest canadien il y a plusieurs années. Après avoir étudié en marketing et en communication, il a habité en Colombie-Britannique, avant de s'installer au Yukon en 2011. 

Simon D'Amours - Photo: Vincent Bonnay

« C'est encore le Klondike ici! lance-t-il lors d'un entretien en visioconférence. N'importe quoi que tu touches va marcher. Il faut seulement que tu aies la volonté. » 

De fil en aiguille, le créateur a enchaîné les projets, comme D'Amours et d'eau fraîche, afin de montrer au public les enjeux du territoire yukonnais, rarement représentés sur les écrans. Il a ensuite travaillé sur les deux saisons de Comment ça va le Nord?, une série documentaire nordique et francophone présentée sur ICI Explora qui s'intéresse aux impacts des changements climatiques, notamment sur les peuples autochtones, la faune et la flore. 

Comment ça va le Nord? - capture d'écran

« Je veux sortir le monde de sa boîte, explique-t-il. J'ai été élevé dans cette boîte-là où il faut la maison, la retraite à 65 ans, etc. Arrêtons vite de consommer! Au Yukon, nous voyons les changements climatiques parce que c'est flagrant. Les glaciers fondent. Je cherche à réveiller et à informer les gens de ce qui se passe dans le nord du pays. » 

Simon D'Amours y parvient en gardant le cap sur la dimension humaine. Sa curiosité et sa bienveillance brillent dans Comment ça va le Nord?, alors qu'il fait appel à des spécialistes capables de vulgariser leur sujet. 

« J'ai besoin de comprendre ce qui se passe, explique-t-il. Cette série rejoint autant les personnes qui veulent en apprendre plus sur le plan technique que celles qui la regardent à des fins sociales. » 

Comment Ca Va Le Nord Simon DAmours Productions 5
Comment ça va le Nord? - Photo: Simon D'Amours Productions

Comment ça va le Nord? parvient également à être réaliste, tout en rappelant que des solutions concrètes existent, et que l’avenir n’est pas complètement dénué d'espoir. 

Simon D'Amours affirme, par exemple, que la pandémie a permis de remettre certaines priorités en place : « Les gens ont réagi face à ce qui se passait. Ils ont fait des jardins, ils se sont mis à travailler de la maison. Je suis positif qu'on peut tourner la patente. » 

D'ici là, le créateur ne manque pas de travail. La dernière année a été très occupée pour lui avec les diffusions des séries documentaires Va jouer dehors sur la jeunesse yukonnaise et la deuxième saison d'Au cœur du Yukon, qui lui a permis de sillonner ce territoire à bord d'un autobus scolaire. Avec de nombreux projets en gestation, il n’envisage pas de tourner une troisième saison de Comment ça va le Nord?, car il a l’impression d’avoir fait le tour.  

Au Coeur Du Yukon 2
Au coeur du Yukon - Photo: Simon D'Amours Productions

Il demeure cependant conscient d’un fait : ces opportunités sont rendues possibles grâce à des institutions, comme le FMC, qui permettent de transposer sur les écrans la réalité méconnue du Nord. « Sans elles, il nous serait difficile de montrer l'évolution de ces écosystèmes — et de le faire en français. »


CMF-FMC
Le Fonds des médias du Canada (FMC) favorise, développe, finance et promeut la production de contenus canadiens et d’applications pour toutes les plateformes audiovisuelles. En outre, il oriente les contenus canadiens vers un environnement numérique mondial concurrentiel en soutenant l’innovation de l’industrie, en récompensant le succès, en favorisant la diversité des voix et en encourageant l’accès à des contenus grâce à des partenariats avec les secteurs public et privé. Le FMC reçoit des fonds du gouvernement du Canada et des distributeurs de services par câble, par satellite et par IP du pays.
En savoir plus