Qui sont les vidéonautes canadiens?
Les trois quarts des Canadiens sont abonnés à un service Internet à large bande qui leur permet d’accéder à du contenu vidéo hébergé en ligne.
C’est donc dire que 75 % des Canadiens peuvent choisir une expérience de visionnement parmi entre autres les 100 heures de vidéo téléchargées chaque minute sur YouTube, les 1000 heures de contenu vidéo mises en ligne par Yahoo récemment, les contenus offerts par les services canadiens de télévision par contournement (TPC), dont récemment Canal+ Canada, ou encore les émissions en rattrapage offertes sur la plupart des sites de chaînes de télévision conventionnelles.
Qui sont ces Canadiens qui consomment du contenu vidéo en ligne et que l’Office québécois de la langue française a choisi récemment de qualifier de vidéonautes? Et comment vivent-ils cette expérience? Une petite tournée auprès de quelques sondeurs ayant interrogé des internautes canadiens consommant de la vidéo en ligne nous permet d’esquisser un profil du vidéonaute canadien.
Pas de surprise : le vidéonaute canadien est jeune
Toutes les enquêtes confirment ce qui n’est pas une surprise : le vidéonaute canadien est jeune. En 2012, 79 % des internautes âgés entre 16 et 24 ans ont téléchargé ou regardé de la télévision en ligne.
D’après les résultats de cette enquête menée par Statistique Canada, l’écoute de contenu audiovisuel par les internautes est passée de 3 % en 2000 à 43 % en 2010. Bien sûr, cela s’explique par non seulement la multiplication du contenu accessible et les avancées technologiques, mais aussi la nature évolutive de l’utilisation d’Internet. Les questions posées dans le cadre des enquêtes précédentes portaient sur l’écoute de la télévision ou de films en ligne; la mention des vidéoclips a été ajoutée en 2010, ce qui pourrait expliquer la forte hausse d’après Statistique Canada.
Et les ados?
Les données sur les activités en ligne des adolescents sont rares parce qu’en théorie, du moins, il faut demander l’approbation des parents pour interroger les moins de 18 ans, ce qui complique le travail des sondeurs.
Une donnée intéressante, tirée du Ipsos Canadian inter@ctive Reid Report, nous en apprend un peu sur le rapport des adolescents avec Internet : la plupart d’entre eux se sentent obligés de se tenir au courant des derniers développements technologiques (63 %) et ont le sentiment qu’ils passent à côté de quelque chose s’ils ne vont pas sur Internet tous les jours (57 %).
C’est un homme, mais c’est aussi une femme
Les hommes dominent légèrement le palmarès des vidéonautes, en particulier en ce qui a trait à l’activité « télécharger ou regarder des films ou des vidéoclips en ligne ». Cependant, les femmes suivent d’assez près dans ce palmarès.
Tout le monde préfère YouTube
Hommes et femmes, jeunes et vieux consommeraient en ligne davantage des films ou des vidéoclips que de la télévision. Il y a fort à parier que « vidéoclips en ligne » signifie YouTube pour les répondants.
Cela se confirme quand on examine les préférences des vidéonautes en matière de contenu : tant chez les francophones que chez les anglophones, c’est YouTube qui remporte la palme auprès de la majorité.
Et ils se tournent de plus en plus vers le mobile
Environ 40 % du temps total passé à regarder des vidéos sur YouTube est enregistré sur des appareils mobiles, selon YouTube.
Bien que l’ordinateur demeure le support favori pour regarder de la vidéo en ligne, les plateformes mobiles gagnent néanmoins du terrain. Ainsi, la proportion des francophones de 18 ans et plus qui utilisent un appareil mobile pour regarder la télévision sur Internet est encore modeste (14 % sur téléphone et 16 % sur tablette, ces taux représentant des augmentations de 75 % et de 78 % respectivement par rapport au sondage OTM précédent). Du côté des anglophones, les augmentations sont moins importantes, mais les proportions sont plus élevées : 23 % dans les deux cas.
Dans un pays qui se classe au deuxième rang mondial en termes de nombre d’heures par mois passées à visionner du contenu vidéo en ligne (24,8 heures), selon le Canada Digital Future in Focus 2013 de comScore, cette pratique représente certainement une tendance à surveiller. En particulier, conjointement avec le taux de pénétration des téléphones intelligents au Canada, qui a augmenté de 17 points entre 2011 et 2012 (toujours selon comScore), la proportion des abonnés à un service mobile est passée de 45 % à 62 %.
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